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    20 juillet 54-  C'est fini ! Nous repartons à bord du " Liberté " pour rentrer en France. Après 19 mois passés    aux E.U. devenus un peu notre seconde patrie, il faudra se réhabituer au tempérament français, au climat. Arrivé au Havre le 26 juillet, je profite ensuite de quelques jours de congé.  Je rejoins ma nouvelle affectation, à Reims : le 2/3 "Champagne" équipé de F84 que je connais déjà. Puis , au cours des semaines , je poursuis mon entrainement pour devenir équipier confirmé.                            

    Janvier 55-    Mon escadron part à Oran pour faire un stage de tir pendant 2 semaines.  Le 1er w/e, notre commandement nous a programmé la visite , à Sidi-Bel-Abbès, au sud d'Oran, du haut lieu symbolique pour la Légion Etrangère, car elle a été créée ici. Ce  fut très sympathique et, heureusement, nous étions venus en bus...                                                                              

    Novembre 55-     Toujours à Reims. On change d'avions. Nous avons maintenant le F-84F "Thunderstreak" , ailes en flêche, plus rapide, plus lourd, supersonique, monoplace. Lâché le 15-11-55 et 1er vol supersonique le 18 nov.                                                                                                                 

    4 Avril-56-    Je totalise à ce jour un peu plus de 20h de F84F. Ce matin, je suis prévu pour une mission à 2 avions : virages relatifs, passes de tir, poursuite et perçée avec l'approche. Je serai en n° 2.  Météo: 1ère couche nuageuse 6/8 vers 1500ms, plusieurs couches feuil-letées jusqu'à 6000m  et tout celà ,vu de 7000m donne un beau 8/8. En fin de mission, nous n'avons pas de contact radar avec l'approche ( à cette époque...) . Le contrôle carburant fait frémir: lumière rouge allumée pour un très bas niveau de carburant. Le leader me demande :"vous connaissez la procédure d'éjection ? " Bien sûr ! Je répond par l'affirmative.   Il me dit "alors préparez-vous". J'enlève la goupille de sécurité du siège éjectable et, en même temps, je jette un coup d'oeil rapide à l'extérieur. Que vois-je ? L'espace de quelques secondes, les différentes couches nuageuses m'ont offert un alignement de trous avec , tout en bas, miracle!, une piste bétonnée. Avec le défilement , plus de trou. Je dis au leader "suivez-moi, il y a une piste en-dessous". Et nous réalisons une éblouissante perçée "japonaise" à travers toutes ces couches nuageuses. Vers 1500m, nous sommes en-dessous, avec une bonne visi. Quant au pétrole restant, je n'ose y penser. Peu importe le vent, on se pose le plus rapidement possible. Ouf ! Et nous nous sommes posés à Rocroi, près de la frontière belge ! sur un terrain de dégagement de l'OTAN.  Sur le parking, dans la conversation qui suivit, j'ai cru entendre " je vous dois bien une bouteille de champagne" ; mais hélas...j'ai dû rêver...                                                                                                     

                       

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